Du vieux parce que le nouveau est triste un peu

Vous vous rappelez du garçon aux yeux qui sourient? Vous vous rappelez aussi de comment ça s'est fini, right? Je suis entrée dans un skateshop il y a une semaine ou peut-être trois dans le fond et je suis tombée face à face avec lui. J'avais oublié qu'il travaillait là. Du moins, j'aimerais surtout vous le faire croire parce que dans le fond je m'en souvenais plus que nécessaire. Je m'étais dit qu'il serait sûrement pas là parce que ma vie est aussi plate que celle de Brun récemment, mais non. 

Je suis entrée là-bas avec ma belle robe bleue et mon chignon tiré comme si de rien était, comme si je ne me rappelais plus qu'il travaillait là. J'ai sourit à son bras tatoué de loin parce qu'il était de dos et que je pouvais pas sourire à ses yeux. Comme si j'étais personne et qu'il n'était pas le garçon aux yeux qui sourient je suis allée fixer les jolis souliers Vans fleuris qui me criaient Achète moi, achète moi! Mon coeur faisait le cave en battant super fort à travers ma robe, il s'excite à rien lui on le sait. Salut, est-ce que tu veux les essayer? qu'il a dit à mon dos avec sa voix de gars qui fait fléchir les genoux. Ouais, je te prendrais des 9 que je lui ai dit en plongeant mes yeux dans les siens souriants (oui, je sais que j'ai des grands pieds pour une fille de 5 pieds 4). 

Après, tout s'est passé un peu bizarrement. D'abord, il ne m'a pas reconnu tout de suite derrière mes nouvelles lunettes de hipster et avec mes cheveux pas frisés comme la dernière fois qu'il avait mis ses doigts dedans. J'ai rougi, il a réalisé qui j'étais. Salut... Pomme Grenade. Puis il s'est enfuit dans le backstore. Je me suis assise sur le banc comme si de rien était avec mes pommettes toute rouges et mon coeur qui cognait à la porte. Il est revenu avec une assurance qu'il n'assumait pas totalement et une paire de 9. Ça va machin machin, la grandeur est bonne, oui oui, toi ça va je me rappelais pas que tu travaillais ici machin machin, je vais les prendre, tu fais bien sont vraiment beaux machin machin. J'ai finalement remis 64 dollars à la caissière alors qu'il restait planté à côté de moi à me regarder comme s'il avait un bâton de popsicle dans le derrière. Bye là que je lui ai dit avec mon sourire pas sur de lui. 

Ça a fait bzzzzz sur ma fesse droite pas mal plus tard ce soir là quand j'étais pas mal trop saoule au bar. Salut c'est moi le gars aux yeux qui sourient machin machin, tu voudrais aller prendre un verre bientôt? Je suis à côté de chez toi pourquoi on fait pas ça maintenant machin machin. 

Il a beau être cave et ne pas me rappeler une fois sur deux, ses yeux qui sourient ont le don de me ramener dans son lit. Pis c'est trop l'fun pour que je m'en passe.

J'aurais préféré mourir

J'avais le choix entre frencher ou mourir.  Pour être honnête, on ne m'a pas vraiment laisser le choix, pas du tout en fait. J'évoluais tranquillement sur la piste de danse, guider par la musique électro et le rhum dans mon sang. Un peu plus loin, ce joli garçon avec qui j'échangeais des regards depuis un moment. Un peu plus proche, Marc-André Grondin qui revolait inopinément dans notre cercle et que nous avons repoussé avec vigueur avant de réaliser qui il était. Mais rien était grave, tout le monde souriait, même lui. 

Et puis ce grand blond (très) potentiellement gay, qui m'aborde sauvagement. Dis toi que je suis comme Marc-André Grondin mais en plus grand pis plus blond et que si tu me frenches tu vas faire des points.  J'ai eu à peine le temps de me demander de quels points il parlait que mes pieds ne touchaient plus le sol. Soudainement, j'avais la langue de cet inconnu qui me léchait abondamment la bouche et j'irais même jusqu'à dire un peu les joues. Mes bras, déconcertés, appelaient à l'aide de chaque côté de mon corps, mais tous et toutes, restaient bouche bée devant le fait accompli. Alors que moi, victime, j'avais la bouche pleine de langue et de bave indésirable. J'ai touché le sol à nouveau et il s'est enfuit à la recherche d'une nouvelle proie (j'imagine?). 

Je me suis fait agresser buccalement, rien de moins.

Après, je n'ai plus eu le courage d'aller parler à ce joli garçon que j'avais repéré plus tôt. Lui aussi avait eu la chance (c'est relatif) d'assister à mon agression, je venais définitivement de perdre en crédibilité. On ne peut donc pas dire que j'ai vraiment frencher. Je suis bien mieux d'avoir ma date avec le joli collègue de la voisine cette semaine... Et il est bien mieux de frencher comme un dieu.

Samedi soir.

Hier j'ai trouvé ça vraiment le fun même si y paraît que je parlais pas à tout le monde mais juste à une personne. Mais tsé, c'est correct, les amis comprennent ça. Parce qu'on n'a pas juste parlé moi pis la personne, on a frenché aussi!

Dans le fond, ce qui est vraiment le fun, c'est de stalker Facebook, de trouver cute une fille, de le dire à 11:11 et de frencher la fille cute deux semaines après!

Tsé c'est sur que je suis pas full in crazy stupid love comme Princesse ou Caval ou bientôt 11:11 mais j'ai bien envie de la connaître. Je vais la rappeler c'est sur pis je pense PAS que je vais attendre la convention internationale de 3 jours. 11:11 m'a dit que les filles aiment ça quand les garçons rappellent rapidement. Je vais suivre son conseil.

Pis en attendant, j'ai une vieille toune de Rock Voisine dans la tête!

Ce week-end, tout le monde french!

Toute la gang de fuck la vraie vie était en feu ce week-end!!!! On a tous frenché comme des mongoles!!!! Je vais laisser Brun Brun et Pomme Grenade vous raconter leurs histoires. 

J'ai finalement revu le joli garçon que j'avais rencontré à la fête de mon amie. Il est venu me rejoindre après son travail vendredi soir. J'étais un peu stressée, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Il est arrivé chez moi tout sourire et m'a embrassé tout de suite en traversant la porte. Le stresse est parti, je savais que j'allais passer une belle soirée. Une soirée qui a été encore mieux que ce que j'aurais pu imaginer, pis qu'il aurait pu l'imaginer aussi je crois. C'était tellement simple! On s'embrassait en souriant. En se demandant un peu ce qui était entrain de se passer. On a parlé de pleins de choses, on prenait des pauses pour s'embrasser encore. J'ai passé la soirée à me faire dire que j'étais belle, que mes yeux le faisait capoter (les siens aussi d'ailleurs), je le faisais rire, il me trouvait cute pis moi je le trouvais juste tellement beau que je lui coupais la parole pour lui voler un baiser. 

La vie est pleine de surprise parfois... Pis celle-là en est une vraiment belle! Je ne sais pas encore ce que ça va donner... Il sort tout juste d'une longue relation alors on va y aller tranquillement, simplement, en profitant des moments qu'on va partager, pis des sourires en s'embrassant. :-)

Ce soir, je frenche ou je meurs.

Le choix est pas ben ben compliqué!
Watch out les matelots.

Une brosse d'ado.

Je suis un peu magané ce matin parce qu'hier soir je suis allé souper chez mon ami et voisin Mister P. Ça fait longtemps qu'il voulait me faire un saumon à la crème de basilic, mais je ne pouvais jamais.

Sérieux, je pensais qu'on allait prendre ça relax pis qu'à 10h30 j'allais être dans mon lit parce que je suis bin bin fatigué ces temps-ci, genre pas loin du brun out, ou du burn out. Mais ça c'est mal nous connaitre. On a plutôt viré une brosse d'ado.

On a bu plusieurs bières, deux bouteilles de vin, de la liqueur de cassis homemade, on a fumé pas mal trop de clopes pis on a refait le monde. Il m'a raconté ses histoires de cul, pis moi bin, je lui ai parlé de la job...

J'ai eu quelques difficultés à rentrer chez nous à 2h du matin. Une chance que c'était en ligne droite.

Pis après j'ai fait un rêve bizarre. Je me faisais écraser par un troupeau de chameaux. Assez intense pour me réveiller, j'étais pu sur si c'était vrai ou pas, tellement mon corps était magané et ma tête douloureuse.

J'ai fini par réussir à me lever et à aller travailler. Je vous jure que c'est la plus longue journée de l'année.


Rhum-coconut

Je suis plus ou moins bien installée sur mon sofa brun dans mes bobettes noire à pois blanc pis je bois du rhum-coconut & coke pour me donner du courage. Je viens de relancer le joli collègue de la voisine pour une date pis on dirait que je suis fucking chicken quand je suis (presque) à jeun. 

L'autre y dit que je lui fais penser à Bridget Jones avec mes insécurités de filles qui les écrit live sur son blog, c'est vrai que c'est un peu cliché mon affaire.

Oh well, au moins j'ai le mérite de rester moi-même bon!

Neo-citran et déprime passagère...

Encore un soir où je feel bouette... Y'a une semaine jamais pourtant un gros sourire qui partait pas de ma face parce que ben à la fête d'une amie, j'ai rencontré un joli garçon avec qui j'ai jasé pas mal toute la soirée. Il me faisait beaucoup sourire pis lui riait de mes jokes plates. On a tellement parlé que j'ai même pas remarqué que tout le monde était parti pis qu'il restait juste nous deux sur la terrasse. J'étais bien, mais je doute toujours de moi face aux garçons alors je profitais juste de la vue pis de la discussion agréable. Pis un moment donné on a juste arrêté de parler, et il m'a demandé si il pouvait m'embrasser. 

On a passé je sais pu combien de temps à s'embrasser sur la terrasse. On s'est dit qu'on allait se revoir le prochain vendredi. Pis j'ai fini par rentrer chez moi avec un gros sourire. J'ai frenché pis en plus j'avais une date la semaine suivante!

On s'est parlé une couple de fois dans la semaine. C'est même lui qui m'a relancé pour le vendredi. J'avais hâte, j'ai pensé à ça toute la semaine. C'est tout le temps excitant les débuts même si tu sais pas trop ce que ça va donner. Je ne suis pas le genre à me faire des idées mais j'aime quand même ça apprendre à découvrir quelqu'un pis voir le développement. Mais bon, du développement j'en ai pas vu ben ben ces derniers temps... Pis vendredi ben juste avant que je parte de la job, j'ai reçu un message texte qui me disait qu'il allait devoir annuler pcq un gars à son resto avait callé malade alors il devait le remplacer... Pis il partait pour le reste du w-e faire des shows avec son band faque ben j'ai pas de nouvelles depuis... Pis j'ai aucun skills pour les relations faque je vais juste attendre comme une nouille qui me rappelle. 

Pis pendant ce temps là y'a le gars du parc qui décide d'écrire sur mon mur facebook alors que ça plus que 2 mois qu'il ne me parle plus sans raison apparente... Mais là je m'en fout, y'a quand même des limites à se faire niaiser. 

Faque ce soir je vais voir mon facebook au 5 minutes pis je garde mon cell proche en buvant mon néo-citran pcq j'ai mal à la gorge pis faudrait pas que je sois malade!! Tsé au cas où y'appellerait pis qui voudrait me voir vendredi! Pffffffffffff P-A-T-H-É-T-I-Q-U-E

Brun marde (sans rancune Brun)

Y'a des journées de même que tu feel comme de la marde.
Ben s'en était une pas pire aujourd'hui.
Fucking attentes.
Fucking garçons qui jouent au yoyo avec mon humeur.

PG vs Le méchant terre-plein


C’est difficile de décrire à quel point ma bouche et mes yeux arrêtent pu de sourire depuis hier après-midi. La vie elle est ben smatt des fois et elle s’arrange pour te faire oublier le gars en couple qui t’embrasse pour te donner des faux espoirs.  La voisine aussi est ben smatt de t’inviter dans des partys de job qui ne sont pas les tiens pour s’arranger pour que tu revoies son joli collègue.

Je ne l'avais pas réalisé avant hier, mais sacrer le camp de ton Bixi à cause d'un méchant terre-plein et parce que tu as bu trop de grosses Tremblay à 7$ est une tactique infaillible pour séduire un garçon. Je sais pas vous mais moi je vais continuer d’aller me fendre le sourire jusqu'aux oreilles en regardant l’écran de mon téléphone intelligent. You’re pretty cute and fun machin machin, we could totally go get a drink or something machin machin!

Revirement ou comment s'assurer de souffrir encore un peu plus


Hier matin quand j’ai ouvert l’ordi je t’ai dit Fuck c’est assez le malaise entre nous deux. T’as fait l’innocent, quel malaise? Celui qui a tué la spontanéité quand nos doigts pis nos mots se parlent. Je vois pas de quoi tu parles, ben oui c’est ça fait à semblant que. C’est resté de même pis je n’ai pas insisté parce que j’étais trop occupée à être fâchée contre l’incompétent qui m’a laissé toute son bordel de gars qui sait pas faire sa job comme du monde sur les bras. À midi par exemple quand je t’ai croisé à l’ascenseur, toi tu montais pis moi je sortais manger, mais finalement j'ai eu soudainement envie de remonter, c'est drôle hein tu trouves pas? T’avais pas l’air de trouver ça si drôle mais moi oui. Ça va, ça va, machin machin, discussion de machine à café ça va faire, je pense qu’on a passé cette étape là dans notre relation. Quelle relation? Ben justement faudrait qu’on s’en parle.

C’est de même que je me suis ramassée assise devant tes yeux qui évitaient un peu mes yeux sur une chaise en bois de pub parce que t’aime ça toi les pubs pis moi, ben j’aime ça aussi. On a évité le sujet le temps d’une pinte, presque deux et juste avant la dernière gorgée j’ai dit bon. Le vieux barman a lu dans tes yeux je pense parce qu’ils nous a amené deux pintes de noire sans qu’on y demande, pas de la blonde, pas de la rousse, de la noire parce qu’on allait en avoir besoin. Les vraies choses on se les ai dites avec le blanc de nos yeux bleus. Le malaise devait être partit aux toilettes parce je t’ai redis que tu me plaisais tout plein plus que juste un peu pis plus que juste parce que t’es cute. Tu m’as dit que  tu comprenais pu ta tête qui pensait plus souvent à moi qu’à ta blonde. Le silence s’est assis à ma droite pis soudainement j’ai regretté d’avoir insisté pour te parler. J’avais un peu plus mal qu’avant on aurait dit. T’as haussé les épaules, y’avait juste ça à faire parce je savais pis tu savais que t’aurais jamais le guts de laisser ta blonde anyway.

On s’est levé parce qu’on disait pu rien pis que c’était l’heure de rentrer la tête baissée pour ruminer nos pensées. Je me suis arrêtée devant un bixi qui avait l’air de pas être brisé et j’ai demi-souri à la place de te dire Bye. Fuck off. J’ai rien vu venir ou aller que ton visage barbu envahissait le mien déprimé. C’était pas doux comme j’avais imaginé, c’était maladroit-sauvage parce que c’était pas supposé arriver. On a respiré un peu sans vraiment ouvrir les yeux, ok peut-être un tout petit peu, et on a recommencé. Lentement mais sûrement mais surtout passionnément avec la retenue qui pouvait enfin arrêter de se retenir.

Mes jambes molles ont fait de leur mieux pour embarquer sur le bixi sans me faire avoir l’air folle. T’es resté à côté pis quand j’ai commencé à pédaler j’ai entendu même si tu l’as pas dit fort Le malaise vient de se trouver une raison d’exister.

Viendrais-tu peinturer mon coeur s'il-te-plaît?

Je voulais écrire un billet sur la solitude, un billet inspiré, un que vous auriez aimé. Mais les mots ils ne veulent pas sortir de mes doigts. Ils sont coincés comme les larmes derrière mes yeux. Je voudrais qu’ils sortent, les mots les larmes. Je suis triste mais je n’ai pas envie de pleurer. Je me sens seule mais je n’ai envie de voir personne. J'ai peinturé mes chaises en jaune pour essayer de mettre un peu de soleil dans mon sourire mais je n'ai pas envie de sourire non plus. Autrefois, te parler, t’écrire m’aurait apaisé, mais plus maintenant c’est fini, c’est changé. J’ai passé par dessus toi, pour vrai de vrai, enfin. Sauf que là, je n’ai plus personne sur qui pleurer, de qui m’ennuyer, à détester, à blâmer. Je suis toute seule dans ma robe avec des cœurs multicolores, alors que le mien mon cœur il est tout gris. J’aime ça le gris mais pas sur mon cœur, sur les murs plus. Je suis fatiguée d'être seule et ce soir c’est rough and tough sur le sofa. 

Il fait moins chaud quand on porte juste des bobettes

J'ai mangé mon sandwich aux tomates cerises parce que j'en avais pu des grosses pis j'ai texté Brun pour savoir qu'est-ce qu'il faisait ce soir. Ça l'air qu'il allait boire sa vie pis celle de ses collègues de travail dans un bar. J'ai essayé de faire pitié pour qu'il m'invite mais il ne l'a pas fait, je devais pas faire assez pitié. La voisine avait une humeur de criss, un peu comme moi dans le fond, alors j'ai pas insisté pour le pot pis les barmans cutes. Je l'ai laissé en tête à tête avec sa pizza congelée et son film de violeur de filles à la tivi. 

J'ai finalement mis mon iPhone dans mes pantalons et je suis partie avec ma clé de Bixi à la rencontre de la nuit. J'ai pédalé vite mais pas trop non plus. J'ai pédalé la côte sournoise sur Rachel aussi, celle qui a pas l'air difficile mais qui l'est dans le fond.  J'avais la petite goutte de sueur dans le sourcil, celle qui te tombe direct dans l'oeil pis qui brûle un peu, pas beaucoup, mais juste pour être désagréable. Sans faire exprès, je suis passée vraiment proche de là où le collègue cute de ma voisine habite. J'aurais pu vous dire que je l'ai croisé pis qu'on a dormi collé dans son un et demi sans chat parce qu'il est allergique sauf que ça aurait été trop beau pour être vrai, vous m'auriez pas cru. Ce qui est vrai par contre, c'est que j'ai tellement fait exprès de passer devant chez lui, faut juste pas lui dire. 

Ensuite j'ai fait à semblant d'attendre quelqu'un à la sortie du métro Mont-Royal pendant plusieurs minutes alors que je faisais juste réfléchir pis penser un peu trop à comment je me sens dernièrement. J'ai aussi fait à semblant de reconnaître la personne que j'attendais et je suis partie à sa rencontre virtuelle quand des hommes louches ont commencé à m'entourer un peu trop. J'ai marché, marché pis marché encore sur l'avenue jusqu'à ce que je sois presque chez moi. Le doorman de la Distillerie m'a reconnue de l'autre fois qu'il m'avait offert un verre d'eau et il m'a invité à venir en prendre un autre à l'intérieur. Je lui ai dit ça fait pas un peu loser prendre un verre d'eau toute seule au bar. Il a haussé les épaules et j'ai traversé la rue parce que la lumière était verte. 

Je suis rentrée chez moi pour flatter mon chat en manque d'affection et j'ai stalké le profil Facebook du 3/4 des gars cutes avec qui je travaille. Constat: ils sont tous en couple et je suis limite pathétique assise ici dans mes bobettes rouges pas belles. 

Il fait chaud dans mes shorts

J'ai chaud mais pas dans mes shorts, dans mes jeans. J'ai pas envie de me changer, c'est comme ça je suis paresseuse des fois ou tout le temps dans le fond. C'est vendredi, il est six heures et demie pis j'ai chaud devant mon ordi comme une fille qui n'a pas de vie un vendredi. Des fois je me dis que ma vie sociale dépend peut-être un peu trop de ma voisine. Mais ce soir, même si je l'aime beaucoup, ce n'est pas nécessairement elle que j'aurais envie de voir. J'ai le goût d'avoir une date. La dernière que j'ai eue date de... Beaucoup trop longtemps, ça se compte en mois. Anyway, je n'ai pas envie de compter, j'ai envie de frencher pis de dormir collé. 

Le gars en couple est en couple pis en plus il est partit loin filer le parfait bonheur avec sa blonde. L'autre gars qui aimerait me faire des yeux m'a invité mais je n'ai pas envie moi de lui faire des yeux à lui, ni ce soir ni jamais probablement. Il reste le collègue de la voisine peut-être pas si en couple que ça finalement, c'est pas clair. Selon Facebook c'est clair, mais pas selon la vraie vie. Sauf que lui, il m'intimide un peu tsé. Je sais pas trop pourquoi, c'est peut-être parce que c'est un anglophone baby ou parce qu'il est directeur d'art et gouache, mais il me fait sentir comme une petite fille gênée. C'est peut-être à cause de ses cheveux aussi, j'ai pas encore décidé. 

Je vais aller réfléchir à ça en mangeant des Corn Flakes ou peut-être un sandwich aux tomates pis au fromage single, fuck la gastronomie comme on dit. Ah, pis à la place de réfléchir je vais probablement essayer de convaincre la voisine d'aller prendre un pot parce que anyway elle est facile à convaincre lorsque je met "barman de la distillerie" et "pot mason" dans la même phrase. 

C'est quoi les barrières qu'on se fixe? (Ou le plus long post de l'histoire de FFLV)

J'ai beaucoup d'amis dans la vie. C'est pas pour me vanter, c'est juste que je suis comme ça. À moins que tu me prouves que t'es un imbécile, à la base, pour moi, tout le monde est digne d'intérêt. Depuis longtemps, j'ai toujours eu plusieurs "gang" d'amis. Tout aussi différent les un que les autres. Des cool, des normal, des branchés, des drogués, des riches, des pauvres, des geeks, des arnachistes, des punks, des technos, des métals, des fashions, des gangs de gars, des gangs de filles... Bref, j'aime la diversité dans la vie. Ça enrichi ma vie selon moi. Quand on parle de garçons... C'est autres choses. Mon cerveau semble arrêter au stéréotype. Est-ce que mes amis vont l'aimer? Est-ce que mes parents vont l'aimer? Si je l'apporte dans un party de bureau, ils vont penser quoi mes collègues? 

C'EST COMPLÈTEMENT DÉBILE!!!! Mais vous le faites aussi! Tout le monde fait ça! Pis c'est vraiment stupide! 

Y'a déjà quelques années de ça, avec ma gang de "métal", j'ai rencontré un gars... Même si à la base il était pas mon genre, avec ses cheveux longs, beaucoup plus longs que les miens, son band qui hurle à la mort, sa veste de cuir,... Mais il avait des beaux yeux... Des yeux qui me souriaient tout le temps. Mais il avait une blonde. Alors c'était mort. J'ai même fréquenté un de ses amis à l'époque. 

Puis il s'est séparé. Et il a commencé à me draguer et je faisais la même chose. Il était mignon, il souriait tout le temps quand il me parlait. On a commencé à se voir pis je dois avouer que j'étais vraiment bien avec lui.. Même si c'est un peu dur à gèrer dans un lit des cheveux qui te tombent dans la face pendant l'amour... Ben quoi! Soyez pas si pudique! Faut savoir tourner la tête au bon moment si on ne veut pas bouffer des cheveux!

Et puis il m'a invité une soirée chez lui. Mais c'était pas une soirée ordinaire. C'était un soir du temps des fêtes où toutes sa famille venait chez lui! On était même pas officiellement ensemble!!! Et me voilà qui servait le souper avec lui à ses parents... Son frère m'avait même apporter un cadeau! J'avais à peine entendu parlé de son frère et lui il m'offre un cadeau! 

J'ai pris peur. Je me suis évanouis dans la nature après ça. J'ai refusé ses invitations..., quand j'y répondais. J'ai vraiment pas été gentille. C'était pourtant un vraiment bon gars. Mais je sais pas si j'étais prête à avoir un chum ou si le problème ne résidait pas dans le fait qu'il ne "fittait" avec mes autres amis... C'est vraiment stupide mais je crois que dans ma tête ça a joué pour beaucoup. Pis pourtant je sais très bien que lui les aurait accepté sans broncher mes amis. Même si certain son techno, branché, frais chier, ... 

Et puis ce soir j'ai souper avec une amie qui est aussi la copine/future femme (elle se marie dans 11 jours) de son meilleur ami. Et elle me parlait de sa nouvelle blonde. Qui n'a pas l'air d'être une bonne personne. Le genre de personne qui fait toujours mieux que tout le monde selon elle ou qui connait quelqu'un qui fait. (Vous en connaissez tous des gens comme ça) Et puis elle me disait comment il avait l'air heureux la période où on se fréquentait, qu'il souriait tout le temps. Qu'après ça, quand j'ai arrêté de répondre à ses messages, il demandait toujours de mes nouvelles... Je ne sais pas si vous voyez le beau/triste là-dedans mais un gars qui t'aime assez pour s'ennuyer de toi mais qui ne te harcèle pas parce qu'il sait que tu serait mal à l'aise... Elle m'a dit qu'il avait l'air d'avoir perdu quelque chose d'important dans sa vie...

Ça m'a rendu triste pis heureuse en même temps. Moi et lui on est encore en contact pis on se voit p-e une fois au 6 mois. On va déjeuner ou prendre un verre, juste pour jaser. Il ne se passe rien de plus, je sais qu'il a une blonde pis j'essaye de me faire croire qu'on est juste des amis. Je souris tout le temps quand je suis avec lui. Je suis moi pis je me sens bien.

Et puis si c'était ça être amoureux? Juste être bien ensemble pis se crisser de ce que les autres penses? On est pas obligé d'avoir les mêmes amis?! J'en suis venu à haïr mon ancien chum de toujours vouloir être avec moi. Pu capable de me faire reprocher de pas l'inviter quand je vais voir MES amis, de tout le temps  faire tout avec lui. J'ai besoin d'avoir ma vie à moi, pis de la raconter à quelqu'un qui me prends dans ses bras. J'ai tu vraiment envie d'un trophée à montrer dans les partys? Me valoriser à travers quelqu'un d'autre? C'est souvent l'erreur qu'on fait en couple. Se prouver par la personne avec qui ont est. Avoir une belle maison. Donner l'impression d'un couple parfait. Mais merde! Les couples que je connais qui ont l'air du couple parfait avec leur maisons pis leurs enfants, ils sont fucking malheureux! Parce qu'ils ont décidé un moment donné que c'était surement le summun de leur existance ce qu'ils vivaient, que c'était l'âge de faire des enfants, qu'il faut être adulte un jour. 

Mais moi je serai jamais adulte. Parce que l'image d'un adulte dans la société c'est d'être responsable pis de faire des choix en fonction de la société, de ce qu'elle va penser. Pis j'ai envie de vivre ma vie, pas celle qu'on nous montre dans les vues. 

Pis ben demain je suis supposée aller prendre un verre avec ce garçon, en amie. Je ferai rien parce que je suis quelqu'un de trop instable pis je voudrais pas briser sa relation actuelle même si c'est une relation de merde. Je sais même pas si c'est parce que j'ai juste besoin d'affection ces temps ci mais j'aurais envie qu'il me prenne dans ses bras... Que je ressente un peu de ce qu'il y a dans ses yeux quand il me regarde.

Toi + moi + de l'alcool = malaise


Euh quel malaise? Celui qui ne devait pas exister. Celui qui s’est fait une belle grosse place entre toi pis moi. J’étais si heureuse de notre « pas d’ambigüité », évidemment ça ne pouvait pas durer plus que 48 heures. Pas plus que deux, trois, quatre pintes de blonde, rousse, brune pis une coupe de shooters, tsé les gros là.

Pour en revenir à toi pis tes yeux qui m’ont fait des yeux toute la soirée. On se faisait tellement des yeux que l’autre qui aimerait beaucoup que je lui en fasse était jaloux. J’ai l’impression que tu avais oublié que tu as une blonde, mais pas moi. Moi je m’en suis rappelé tout le long parce que je sais c’est quoi être la blonde qui s’est fait tromper. C’est pour ça que sur le trottoir, au parc pis dans le taxi aussi je ne t’ai pas embrassé même si je sais que j’aurais pu, que j’en avais envie plus que tout et que probablement toi aussi. T’avais l’air d’attendre juste ça mais ça ne pouvait pas venir de toi, toi t’es en couple. Tu me faisais les yeux qui veulent en dire bien plus que n’importe quel mot qui pourrait sortir de ta bouche. Je t’ai avoué haut et fort que tu me plaisais dans le taxi et je suis débarquée sans te donner deux becs parce que tsé, on ne se serait sûrement pas arrêté là pis il fallait surtout pas. À la place tu m’as texté un message qui a dégénéré un peu. Un peu, juste assez pour que je flotte sur mon petit nuage quelques heures. Tsé question de me faire souffrir juste assez une fois l’alcool dissipé et ta blonde revenue dans tes pensées. 

Aujourd’hui, quand tu n’es pas venu me parler comme d’habitude, je savais qu’il était là le malaise. Pourtant on c’était dit ben non y’a pas de malaise. Après tout, il ne c’était rien passé de concret outre nos mains qui se trouvaient des raisons de se toucher des fois en toute innocence de cause pis nos mots qui étaient pu gênés de se dire les vraies choses. On dirait que tu as finalement réalisé à retardement que oui, on se cruisait ce soir là. Qu'il y a vraiment de quoi de spécial qui se passe entre toi et moi. Que t'es pas vraiment capable de combattre ce fameux quelque chose et surtout QUE t'auras jamais le guts de laisser ta blonde anyway, aussi bien me faire à l'idée. Toi tu te sens mal de ça pis moi j’ai un peu mal à cause de ça.

J'allais mieux en fin de semaine parce que rien ne te redonne plus espoir en la vie que le gentil collègue de ta voisine qui te flatte le coude, qui te remonte les lunettes en souriant avec ses belles lèvres et qui partage la chaleur de son corps dans un câlin de goodbye sur le coin de Mont-Royal et Saint-Denis… Jusqu’à ce que tu apprennes que, ben criss, lui aussi il est en couple. 

Fuck la vraie vie pour vrai, elle est pas drôle du tout ces jours-ci. 

Ma vie est encore plus plate que celle de Brun!

C'est plate!!!! Y se passe tellement rien dans ma vie ces temps ci! Pas un petit kick rien! Y'avait un gars de ma job pleins de tattoos que je trouvais cute mais sans plus... Pis vendredi on est sorti en gang pis il était là... Pis yé vraiment weird!!! Faque ben sans plus est devenu vraiment pas... Pomme grenade est sortie avec moi pis elle a flasher sur un de mes collègues. Son déjà amis facebook, c'est sérieux! Moi j'ai pleins de nouveaux amis facebook mais pas de date potentiel :-( C'est plate!!!!!! C'est la fête d'une de mes amies bientôt pis son coloc est fucking cute mais je suis pas mal sûr de pas être son genre... Même dans les jours qui s'en viennent je sens que ça va être plate... J'ai même pu d'ami de compagnie... Tsé les amis que tu vois pour les besoins essentiels? Pu un seul! Pis on dirait que je prendrais 1000 fois plus d'affection que d'habitude en ce moment même si il fait beaucoup trop chaud pour ça... Plate, plate plate...

true story

Oh fuck

Fuck fuck fuck! tsé l'alcool peut changer bien des choses dans la vie.

L'été sur mes lèvres, pis sur les tiennes aussi ça serait l'fun


Ça juste pris une phrase, même pas complète avec un nom, un verbe pis un complément pour que je réalise. En toute innocence, c’est sortit du bout de tes doigts ces mots là qui ne voulaient pas dire la même chose pour toi que pour moi. Une demie minute que ça a pris pour que je réalise que dans le fond, t’aime ta blonde comme un fou, que vous souriez ensemble sur vos photos pis c’est vraiment parfait ainsi. Je ne suis pas triste, soulagée plutôt de passer à autre chose en sachant que de toute façon rien ne pourrait arriver même si je le voulais fort fort. Je suis contente de te connaître pareil, que tu me fasse rire pis sourire quand tu m’envois des chansons comme celle-là pour me dire de garder espoir. Tu m’as redonné envie de complicité. Celle qui ne s’invente pas pis qui reste toute la vie même quand on est pu ensemble. Comme celle que l’ex et moi on a encore, quand on se parle encore, si on se parlait encore mettons.  J’avais abandonnée un peu tsé. Tannée de me tromper, de garçon, dans ce que je ressens, ce que je veux, ai envie. Fatiguée d'essayer tout le temps, de perdre patience pis mon temps surtout. C’est vrai, j’en embrasse presque pu des garçons, je faisais pas mal juste rêver à toi, pis à lui un peu aussi mais pu vraiment maintenant.

L’été coule entre mes doigts et j’ai envie de remplir mes mains avec de la peau, des épaules pis un cou qui sent bon le réconfort, l’affection aussi. Je veux voir mes yeux sourirent dans ceux de quelqu’un d’autre même si c’est pas longtemps. Pour encore un moment, je vais sûrement devoir me contenter d’un goût éphémère sur mes lèvres parce que l’éternité c’est dur à trouver tout le monde le sait. J’ai dit une fois, ailleurs, que l’été c’était fait pour embrasser des garçons à pleine bouche sur le trottoir. L’été on est pas obligé de les aimer, on peut juste les embrasser et s’enfuir en courant sans numéro de téléphone. L’été ça goûte bon. C’est le temps que l’été commence. 

Parce que des fois le lundi il ne fait pas content dehors, ni en dedans.

Ça fait longtemps que ce n’était pas arrivé un lundi soir triste dans mes boxers rose bonbon sur mon sofa brun. Ça me rappelle un peu l’été passé. Sans les larmes et sans le désespoir dans mon cœur recollé.  Sans le rhum-coco aussi. Les hauts parleurs chantent aigu. Everybody everybody just wanna fall in love que la chanson chante fort dans mes oreilles.

J’ai essayé de faire comme si de rien était. Je l’ai déposé sur la table de salon à côté pas loin pour ne rien manquer. Je l’ai guetté toute la soirée même si j’essayais de ne pas avoir l’air. Il a pas fait de petit bruit pour me dire que t’avais écrit. J’ai attendu, j’attends pu. Dans le fond, peut-être que oui, juste un peu, juste pour dire. Je monte le son. Everybody everybody just wanna fall in love.

J’ai envie d’être le couple de tantôt à Berri-Uqam. Celui qui s’embrassait pendant que tout le monde courrait autour pour s’enfuir chez eux par le tunnel noir. Je veux être eux avec leurs boutons pis leur amour qui fait oublier la vie autour.  Je veux des papillons dans les yeux pis des étincelles dans le ventre, ou le contraire. Peu importe, je veux ressentir.  Surtout ressentir autre chose que les faux espoirs.  Je mets la tune sur repeat. Everybody everybody just wanna fall in love.

Il fait triste en dedans pis dehors aussi. J’aurais pu pleurer dans la pluie si j’avais eu envie mais j’avais pas envie de pleurer, c’est comme ça. J’ai juste envie de te parler. Tsé comme une conne. Tsé comme aujourd’hui toute la journée jusqu’à m’empêcher de travailler.  Je commence à être écœuré de la tune mais j’ai pas fini d’écrire. Everybody everybody just wanna fall in love.

On va sortir samedi moi pis la voisine pour aller embrasser d’autres garçons. Ceux qui changent les idées, ceux qui sont pas en couple et qui nous font des sourires avec leurs yeux à l’autre bout du bar. Ceux qu’on ramène des fois pour oublier, pour ressentir aussi. Ressentir un peu mais pas vraiment longtemps.  Juste le temps que ça arrête de goûter le rhum sur nos lèvres. Pis dimanche je vais me dire qu’embrasser des garçons c’est l’fun pis c’est doux, les barbus un peu moins peut-être, mais pour vrai là… Everybody everybody just wanna fall in love. Pis moi aussi.