jour de fête

Comme à chaque année, le 27 janvier, la même angoisse est-ce qu'il va m'appeler, m'écrire, est-ce qu'il va simplement y penser, c'est tellement dur à oublier cette date de fête.

Parce qu'avec lui, mes fêtes étaient toujours spéciales tsé vraiment vraiment spéciales. Une fois, sûrement à mes 19 ans, il avait gonflé douze mille balounes, lui et son frère, à bout de souffle quand j'étais finalement arrivée en retard, des balounes roses rouges blanches partout partout on ne voyait plus le plancher et plus tard vers minuit on avait décidé de les péter une par une j'avais crié d'arrêter mais non c'était beau lui pis moi au milieu des balounes pétées.

Une autre fois, sûrement à mes 23 ans, on était parti en train, il m'avait laissé choisir où. À la Gare Bonaventure, il m'avait regardé avec des yeux amoureux comme jamais jamais j'en ai revus tu pars où tu veux et moi je pars avec toi. J'avais choisi Rivière-à-Pierre en direction de Jonquière et en débarquant on était vraiment fuckin nowhere, on a bu une bière dans une taverne crade et on a pris le train pour revenir.

Une autre fois, sûrement à mes 27 ans, il aimait maintenant cette fille-là mais c'est avec moi qu'il avait passé la soirée, dans la chambre d'hôtel avec la grosse bouteille de rum et le coke et le mcdo le lendemain matin.

Cette année, j'ai attendu.
Rien.

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