J'aurai tout vu, vraiment.

Tu m'as écris sur Facebook vendredi pour me dire heille pourquoi moi j'ai pas eu de carte pis les autres oui. Je me suis dit fuck off dans ma tête pis je t'ai répondu que je t'avais oublié même si c'était même pas vrai. Ben là, paye moi une bière pour te faire pardonner que t'as répondu raide de même. Ok, ok! Ce soir au bar de l'autre fois. Deal. 

La sonnette d'alarme sonnait dans ma tête, criss que c'était pas une bonne idée pis je le savais mais je suis allée pareil parce que j'ai un gros crush sur toi, on le sait. T'es arrivé avant moi et il y avait déjà une Guiness qui m'attendait sur la table. Tu me connais trop, merde. C'était le même barman que la dernière fois au bar, Steve qu'il s'appelle. Cheers, à ta nouvelle job. Cheers, à ton attitude désagréable que j'ai répondu, sarcastique. Des secondes ont filées sans un mot, on se regardaient, j'étais mal à l'aise ou excitée, j'hésite.

On s'est saoulé comme des ados, ça manquait de classe. Pis quand on est sortit dehors sur le trottoir, tu m'as attrapé par la taille pis tu m'as embrassé. Comme cet été à côté du rack à bixis, mais mieux, plus assumé. Avec plus de oumph. Plus de ton corps collé, écrasé sur le mien. J'avais le souffle court quand tu as relevé mon menton pour que je te regarde dans tes yeux bleus. Mmm je sais pas trop comment te demander ça mais Mmmm. Oui? Ben... tsé tu serais tu games mettons... Mettons quoi? Ben mettons de te joindre à ma blonde pis moi pour.. Ben tsé pour tu sais quoi là! Un trip à trois, ma blonde est game...  

Ta blonde est game hein..? 

Je suis partie à rire comme une hystérique. Je me suis décollée de toi, je me suis bêchée dans le parcomètre en chemin parce que je voyais flou pis j'ai continué à rire jaune et fort jusqu'à ce que j'arrive au métro, toute seule. NON MAIS TU ME FUCKING NIAISES. T'es cave, trop cave.